Je tirais délicatement la couverture. Une fois de plus et preuve de ma longue vie de célibataire, elle avait atterrit à l’opposé de là ou j’étais étendue. C’était tous les matins comme ça et tous les matins je râlais, parce qu’elle s’était fait la malle. Entre nous, c’était assez idiot, car après tout c’était avant tout à cause de moi qu’elle se retrouvait à l’autre bout du lit, mais râler me faisait du bien, alors je continuais. « Maman ?? » Je sortais rapidement de mon pseudo sommeil. « Qu’est qui y a Luna » dis-je en me redressant pour lui faire face. « Il est 8 heure » Je plissais les yeux, tout en tentant de remettre mes idées en place. Ma petite princesse âgé de seulement 7 ans était déjà habillé, bien qu’elle avait mis des collants rose et des chaussures de couleurs différentes. Une mère digne de ce nom se serait levée plutôt pour lui faire le petit déjeuner, mais j’étais bien loin d’être une mère parfaite, mais Luna ne s’en était jamais plainte. Elle me regardait avec son petit sourire amusé qu’il la rendait si adorable. Celui qui voulait dire qu’elle avait compris quelque chose qui m’échappait. « J’ai encore oublié quelque chose » Elle acquiesça avant de sauter sur le lit, tandis que je déposais tendrement mes lèvres sur son front. « Attends-je réfléchis » C’était un petit jeu entre nous, un jeu auquel elle adorait joué. Tout un coup, le rendez-vous avec l’institutrice de ma fille arrive dans mon esprit. « Le rendez-vous avec la vielle peau » finis je par lâcher en en sourire quelque peu sadique. Puis je posais mon regard sur ma fille qui souriait jusqu’aux oreilles. « Je voulais dire ta gentille directrice »

Amusée je passais ma main dans ses cheveux avant de m’habiller à la va vite. « Change de chaussures ma puce » Luna partit en courant à travers notre petit appartement. On s’entendait très bien toute les deux, on avait besoin de personnes d’autres. Du moins c’était ce que j’aimais croire. Je tentais d’arranger ma coiffure, mais mes cheveux semblaient en avoir décidé autrement. Si j’avais rendez-vous avec la directrice, ce n’était pas parce que ma fille avait de mauvaise note à l’école mais parce qu’elle avait dit à la directrice qu’elle était une menteuse quand celle-ci avait dit à la classe que le Graal n’était qu’une histoire… Du coup, la directrice m’avait convié à un rendez-vous, elle voulait surement me parler de la piètre éducation que je donnais à ma fille, patati patata, sauf que je n’avais aucune envie de lui parler.

On arriva au bureau de la directrice avec 10 minutes de retard. « Mlle Brennam, la ponctualité ne semble pas être votre fort. Depuis l’inscription de votre fille, il y a deux mois, nous avons noté 10 retard et 3 absence » Prenant une mine surprise, je passais la main dans mes cheveux avant de prendre un air innocent « C’est tout… » bon d’accord ça sonnait un peu comme une entrée en guerre. D’ailleurs elle me fusilla du regard. Elle me parla pendant plus d’une heure de Luna, elle était trop imaginative, je devais la faire suivre par un psy et que si ça continuait comme ça, elle allait appelé les services sociaux. Résultat des courses, je finis par lui dire « Soyons clair Mme… la directrice, ma fille n’a pas besoin d’être dans votre établissement. Vous devriez faire un élevage de poissons rouges, vous vous épanouirez dedans, mais laissez tomber l’enseignement, trouvez vous un mari. Ah oui et surtout faite des enfants, ça vous sera bénéfique » Sur ces mots je lui claquais la porte au nez. Non mais quelle vieille peau.
Luna était assise sur une chaise, elle venait de finir sa glace. Bon je devais trouver un autre établissement scolaire… Je m’étais mis dans de beaux draps encore. « Je peux aller jouer ? » « Oui » finis je par dire en la regardant déguerpir vers une partie du salon de thé réservé à la jeunesse. Luna sauta dans la piscine à balle. C’était bien ma fille, pas de problèmes…

Mon portable se mit à sonner, je l’attrapais avant de me mettre à bouger pour tenter d’avoir plus de réseau. Résultat des courses quelqu’un me bouscula ( ou je le bousculais –mais ça c’est entre nous-) mon portable s’écrasa par terre en deux. « Mais bordel, vous ne pouvez pas regarder ou vous mettez les pieds » Je relevais les yeux lançant un regard noir à cet homme, vu la carrure ça ne pouvait pas être une femme. J’allais renchérir, mais je me trouvais sans voix. Qu’est qui foutait là… Fuir, fuir, il est temps de fuir. Un sourire se posa sur mon visage, on allait tenter celle qui avait oublié. « C’est pas grave, on oublie » dit je en lui tapotant l’épaule comme s’il s’agissait du premier inconnu venu. « bonne journée XD » , je me retournais, tentais de faire des gestes désespérés à Luna, mais la seule chose qu’elle trouvait à faire c’était de me faire coucou. Vite trouvez une solution, trouver une solution.

J’étais habituée à me débrouiller toute seule. Enfin, c’était ce que j’aimais croire. Je n’étais pas vraiment une mère digne de ce nom. J’avais l’impression que Luna était plus adulte que moi. D’une certaine façon c’était assez vrai. J’étais tombée enceinte très jeune, surement trop tôt, mon père m’avait poussé pour que je la garde. Je ne regrettais pas mon choix, mais ça ne m’avait pas vraiment fait grandir. J’étais toujours aussi enfantine… Enfin la plupart du temps, il m’arrivait aussi d’être adulte… rarement. De toute façon, je n’étais pas fait pour être adulte, non je préférais vivre ma vie d’une façon assez positive, je profitais de ma vie que cela plaise ou non. Alors évidemment ma manière d’éduquer ma fille pouvait surprendre, mais je voyais bien dans les yeux brillants de Luna qu’elle ne me reprochait rien. La seule chose sont elle souffrait c’était surement l’absence de père. Je ne pouvais pas vraiment comprendre cette souffrance, j’avais eu la chance de vivre avec mes parents, mais de nombreux amis avaient été victime de l’habitude de l’organisation : celle de rester toujours seul. Le plus souvent, c’était souvent l’absence de mère, les pères étaient souvent chevaliers, donc ils étaient le plus souvent le seul parent que les enfants connaissaient.

Luna m’avait bien entendu posé des questions sur son père. J’aurais pu dire bien des choses, mais je ne voulais pas lui mentir, je ne voulais pas qu’elle pense que son père était quelqu’un qui ne la méritait pas. Non, j’avais un petit peu enchanté l’histoire. Je lui avais raconté la vérité que j’aimais son père mais que j’avais dû partir. C’était surement une erreur de lui avoir raconté la vérité, mais je n’arrivais tout simplement pas à lui mentir. William avait été très important pour moi, il l’était encore d’ailleurs, mais j’étais assez forte pour vivre sans lui. J’avais préféré partir parce que je savais que s’il tentait de me retenir je serais incapable de partir et je n’avais pas envie de lui retirer sa fille d’une façon brutale et assez inhumaine. Alors autant fuir avant.

J’avais prévu bien des choses pour notre future, comme acheter une maison avec un jardin, mais je n’avais pas prévu de le revoir. Comment étais ce possible. Que faisait-il là et pourquoi ? Je n’y pouvais rien, je me méfiais, mon côté chevalier sans doute… Il était censé vivre à l’autre bout de la planète, alors pourquoi était-il venu s’enterrer à Glastonbury. C’était louche…, mais pas plus louche que j’aurais aimé le croire. Voilà qui allait me mettre dans de beaux draps. Je haussais les épaules, voilà une chose qui n’avait pas changé, il m’énervait toujours autant. Notre relation avait toujours été électrique, très électrique, mais j’avais adoré ça. Entre nous rien n’avait été facile, mais c’est ce qui avait rendu notre histoire si passionnante et passionnelle. « Toujours » répondis-je d’un ton aussi sarcastique que lui.

Je tentais toujours de rappeler ma fille, mais je compris à l’instant même ou son regard se posa sur William que j’étais fini. Ses yeux se mirent à briller comme des billes tandis qu’elle s’élança vers lui en courant comme s’il s’agissait du Père Noel. Elle s’approcha de lui en sautillant tandis que je tendais en vain de la rattraper pour qu’on déguerpisse le plus rapidement. « C’est lui, c’est lui » Vu qu’il ne semblait pas vraiment l’avoir capté, elle ne se gêna pas pour se planter devant lui, l’observant de ses yeux si bleus qui me rappelait tellement ceux de William. « Bonjours, je suis Luna, c’est moi ta fille » Je me décomposais … Je lui avait pourtant expliqué les règles, mais elle n’en faisait toujours qu’a sa tête et puis elle avait cette tendance à être très dynamique pour une enfant de seulement 7 ans. Je n’aurais jamais dû lui donner toutes nos photos de couples, c’était impossible qu’elle ne le reconnaisse pas. Je l’attrapais délicatement par la main « Luna…N’embête pas le monsieur » « Maman c’est lui » Elle me regarda avec son air angélique, émerveillé « oui…c’est lui » sifflais je entre mes dents d’un air des plus dépité. Luna continuait de regarder William d’un air émerveillé, lui par contre le semblait beaucoup moins.

Je ne m’étais pas préparée à cette éventualité et d’ailleurs mon entrainement intensif ne m’avait finalement pas préparé à ça. Je ne savais pas vraiment comment agir. Tout aurait été plus facile, si Luna se s’en était pas mêlée, mais je refusais de l’empêcher de parler avec ses sentiments, je l’avais fait une fois, j’étais allée contre ma volonté, contre mes sentiments et je l’avais agrément regretté. Je m’en étais voulu bien sûr, incapable de ne pas m’en vouloir, c’était à cause de moi que tout avait pris fin. Mais de toute façon, ça n’aurait surement pas pu durer. Vu nos caractères complètement opposés, ou peut être que ça aurait pu marcher, en fait si ça aurait marché et c’était ça qui m’avait fait peur. Je n’avais pas eu envie de devoir nous séparer plus tard, ça aurait été plus dur, pour tout le monde et puis on aurait surement dû faire face à la déception de notre fille, si le couple finissait mal. En fait, c’était à double tranchant et j’avais finalement préféré tout casser avec que cela devienne trop sérieux et puis je me voyais mal lui imposer une enfant. Il n’avait pas vécu une enfance très heureuse, alors un enfant ? A l’époque, je m’étais dit que ça ne pourrait faire que du mal… J’avais préféré assumer toute seule, comme on est censé assumé la naissance d’une enfant parmi les chevaliers. Si j’avais été heureuse de faire ce choix, bien sûr que non. Je m’en étais toujours voulu, surtout parce que je l’aimais et que ça m’était tombé dessus. Ma vie avait pris un tournant bien différent et mon père ne m’avait pas non plus laissé trop le choix. Enfin, c’était derrière moi maintenant, ou ça l’avait été, jusqu’à ce que la vie décide de nous jouer un bien mauvais tour. Je n’avais jamais été chanceuse, mais là c’était le bouquet final, la réussite suprême de la vie. Je n’en voulais pas à Luna, j’aimais sa spontanéité, elle était vivante et elle me ressemblait, plus qu’à espérer qu’elle n’ait pas hérité de mes mauvais côtés. Le revoir était un vrai choc, parce que malgré tout, je ne l’avais pas oublié, bien au contraire, il était resté le père de ma fille et mon amour de jeunesse, amour que j’éprouvais toujours pour lui d’ailleurs. Sa froideur était finalement le meilleur moyen pour que je fasse comme si de rien était, c’était plus facile comme ça.

Par contre, il pouvait s’attaquer à moi, il pouvait me rabaisser, mais toucher à ma fille ou plutôt à notre fille, alors ça c’était juste impossible. Luna n’était qu’une enfant, elle ne comprenait pas les histoires entre grande personne. Pour elle, l’homme était son père et il aurait dû l’accueillir en tant que telle. La petite fille baissa les yeux, je la connaissais assez bien pour savoir qu’elle était en train de se retenir pour ne pas pleurer. Je la poussais délicatement, histoire de la mettre derrière moi tandis qu’elle agrippa ma main comme une bouée de sauvetage. Je m’agenouillais tendrement et déposé un bisou sur son front « tu nous laisses parler ma princesse ». Elle acquiesça avant de s’éloigner pour retourner jouer. Quant à moi, je posais un regard noir sur William. « Non mais ça va pas, tu aurais pu au moins être plus diplomate » Bien sûr à l’origine, je n’avais pas prévu de lui dire mais vu qu’on y était et qu’il m’avait énervé et quand dans cette période j’étais toujours bien loin de respecter les règles. « Blague… Ah…toujours aussi mauvais en math. Alors attend je t’aide… Elle a eu 7 ans y a semaine, on rajoute les 9 mois de la grossesse, donc ça fait, a bhé oui, ça se rapporte au moment ou j’ai disparu de la circulation. Enfin je ne t’ai jamais rien demandé, ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Donc tu as raison, c’est une blague, c’est surement la meilleure des réponses » rétorquais je avant de tourner les talons direction Luna.

Je n’avais pas envie de faire un scandale, j’en faisais bien assez. Je tentais en vain de redorer mon blason. Disons que j’étais assez connue. Des conneries, j’en avais fait à la pelle. Les gens ici avaient bien peu d’humour. Ma plus belle connerie s’était d’avoir recouvert la mairie de papiers toilettes. Ça nous avait pris une nuit avec les potes, mais le lendemain avait été un jour mémorable. Bon ce n’était pas très intelligent. En fait ça ne l’était pas du tout, mais ça avait été drôle. En fait si je regardais dans ma vie, il ne m’était quasiment jamais arrivé d’être complètement sérieuse. Non j’avais toujours cette tendance à rire, à trouver une moyen de me dire que ce n’était pas si grave. Pour Luna ça avait été pareil. Je m’étais dit, ce n’est pas grave, il m’oubliera vite, on s’est bien amusé et puis il trouvera une fille dans 3 jours. C’était un moyen de partir, u moyen qui m’avait permis de faire mes valises sans partir le voir en courant pour trouver du réconfort dans ses bras. Ses bras… Qu’est que j’avais pu aimer me retrouver dans ses bras, c’était tellement extraordinaire comme sensation. Durant mes 9 mois de grossesse, il m’était arrivé bien des fois de prendre mon téléphone. Je regardais son numéro pendant de longues minutes. Des fois j’appelais juste pour entendre sa voix, je restais silencieuse puis je raccrochais. Mon numéro de portable n’était pas le même, j’en avais changé, voilà pourquoi il ne pouvait pas savoir que c’était moi. Il m’était même arrivé de mettre le haut-parleur pour que le bébé entende sa voix. Autant dire que c’était assez pitoyable et que je n’avais finalement pas conscience de ce que j’avais fait. Mon choix était égoïste, mais c’était ce que demandait ma cause et je ne me voyais pas me rebeller contre mon ordre. Non, c’était en moi, j’étais habitée par la quête du Graal et je refusais de lui tourner le dos. Ma mission consistait à protéger des gens, mon bonheur n’était que facultatif. En fait, j’avais sous-estimé mon attachement à William. J’avais pensé réussir à l’oublier vite mais ça n’avait fait qu’augmenter mes sentiments, mon désir. Mon choix m’avait goutté beaucoup mais dans mon esprit j’étais la seule à en souffrir. Je ne voyais pas vraiment ce qu’il pouvait regretter. Je n’avais jamais compris ce qu’il pouvait me trouver. Il n’y avait qu’a nous regarder ensemble, il était… une sorte de perfection masculine et moi j’étais le vilain petit canard.

J’avais préféré que notre fille s’écarte. Je nous connaissais, on était deux sanguins et on risquait de s’emporter et je ne voulais pas que Luna en face les frais , elle n’avait jamais rien demandé, tout ce qu’elle voulait s’était être une enfant normale, une enfant avec une mère et un père. Je ne répondais pas, non je le laissais digérer, parce que je savais que ça allait prendre du temps pour monter à son cerveau et pour qu’il comprenne finalement ce que je venais de lui dire. En fait, il était même plus rapide que je ne l’aurais cru. Je me retournais pour lui faire face. « Ah parce que c’est possible maintenant » je roulais des yeux avant de poser mon regard dans le sien. Je m’étais radouci…de toute façon, je ne pouvais plus lui échapper. « Je devais le faire c’est tout, je devais partir, j’avais mes raisons et même si cela te parait incompréhensible c’est ce que je devais faire. Je ne te demande rien, on vit très bien toute les deux… je n’ai jamais voulu te l’imposer » et d’une certaine façon sa derrière phrase expliquait aussi son départ.

Compliqué c’était compliqué. Si seulement j’avais été en mesure de lui dire la vérité, mais je ne le pouvais pas. C’était impossible que ce soit pour ma sécurité, celle de notre fille ou même la sienne. Et puis l’eau avait passé sous les ponts. On avait grandi et il ne voulait surement pas s’embarrasser d’une fille. C’était du moins ce que je préférais penser, il était toujours aussi beau, aussi séduisant, il devait en faire tomber des filles, il avait dû se faire plaisir durant toutes ces années. D’ailleurs, je détestais tout simplement cette idée. Il avait cependant l’âge de faire ce qu’il voulait, je n’avais rien à dire, j’avais perdu ce droit en partant 8 ans plus tôt. Personne ne méritait à apprendre qu’il avait un enfant de cette façon. Un choc voilà de quoi il s’agissait. Il était choqué, je le voyais, bien que choqué soit un peu fort. Il ne savait tout simplement pas sur quel pied dansé, il était perdu, et moi aussi d’ailleurs, parce que je sentais bien que la situation était en train de m’échapper. Et puis il y avait aussi Luna, elle était déçue et c’était un peu de ma faute, je n’avais pas été capable de la protéger. La réaction de William n’était pas surprenante, après tout je le connaissais et il n’était pas très paternel, encore moins psychologue. La situation avait demandé une certaine finesse, mais William était plutôt du genre téméraire, un petit côté dont j’avais d’ailleurs raffolée. Un regard vers la droite m’indiqua que ma fille était fâchée comme jamais. Elle était en train de martyriser une poupée en tentant de la coiffer. Au moins, elle se passait les nerfs sans hurler, comme j’avais l’habitude de le faire. Elle était belle ma princesse, ma plus belle fierté, son regard celui de William bien sûr, elle avait aussi hérité un côté assez calme, bien plus posée que moi. Je ne regrettais rien de mon histoire avec William, mise à part la fin. Après tout ça avait quand même assez mal fini, je n’avais finalement pas vraiment eu conscience du mal que je faisais. Peu sure de moi, j’avais pensé à tort que je ne devais être qu’une passade. C’était plus facile de partir de cette façon et puis il méritait finalement mieux. Il méritait une certaine stabilité, une famille qui ne risquait pas de se voir disloquer à cause des histoires des chevaliers.
Et puis que faisait-il là… A Glastonbury. Je regardais autour d’un mois, personne que je connaissais, c’était déjà ça. Je pinçais mes lèvres inférieures tentant de trouver quelque chose de potable à dire mais ça ne venait pas. « … Logiquement, tu n’aurais jamais dû l’apprendre » C’était vrai, et puis je n’avais jamais imaginé que l’histoire aller se retourner contre moi, je ne voyais pas comment… Pour moi le retrouver c’était tout simplement impossible. « J’ai tenté de mettre le plus de kilomètre possible entre nous et il faut que tu te trouves ici… chez moi… » Sur ce coup, j’étais finalement plutôt en train de me parler qu’autre chose. Bref, il méritait une réponse, mais je ne pouvais pas lui donner, pas entièrement. « Si j’avais pu je te l’aurais dit, mais je n’ai pas pu, c’est tout, histoire de famille.. »