J'aime toujours autant tes lèvres | will |

« Maman on va au poney ? » Je redressais la tête, tenté en vain de faire attendre raison à ma pate à crêpe. « Saleté de sales grumeaux » jurais-je en battant mon fouet comme une forcené. En fait je salissais plus mon intérieure qu’autre chose, mais ma pâte à crêpe ne ressemblait toujours à rien. Au contraire, elle semblait sortir tout droit d’un film d’horreur qu’on aurait pu intituler ‘cauchemar en cuisine’. De toute façon, je n’étais pas faite pour être cuisinière. Si je m’étais lancée dans la confection de crêpes. C’était parce que Luna était rentré à la maison en vantant les délicieux crêpes de la mère de sa meilleure amie qui était toujours là pour me donner des cours d’éducation. Non merci, Mme Smith, mais je suis capable de me débrouiller. Il lui arrivait même de m’offrir des plats de gratin, pour aider comme elle disait si bien. Evidemment, je me voyais mal lui lancer ses plats à la figure, mais l’envie ne me manquait pas. Le pire c’est qu’en plus, il était toujours délicieux et que j’en raffolais. Luna aussi d’ailleurs, parce que quand je me mettais aux fourneaux c’était soit grillé soit immangeable. On se contentait donc le plus souvent de plat préparé, ou aller manger par si par là. Je l’avouais ce n’était surement pas digne d’une mère, mais je faisais de mon mieux. J’avais essayé de lui servir des plats corrects mais à chaque fois c’était un échec cuisant. Passant la main sur ma joue je regardais ma fille. Ah oui le poney… « En voiture » m’exclamais-je avant de partir à sa suite. Elle adorait faire du poney. J’avais trouvé un centre équestre qui s’occupait très bien des petits, je la laissais donc deux heures en compagnie d’un monitrice et d’enfants de son âge ce qui ne pouvait lui faire que du bien. Au contraire, elle avait besoin de contact et puis en plus deux de ses copines étaient les filles de chevaliers, elles formaient donc un petit trio quelque peu aventureux. Elle me lança un sourire rieur avant de partir, sourire que je ne compris pas. En fait, j’avais tout simplement un large trait de pâte à crêpe sur le visage. Le problème c’est que je ne l’avais pas remarqué… et que ça devait la faire rire.

Voila donc deux longues heures à perdre. Plusieurs options ? Travailler ? Nan … Enquêter ? Nan, pas envie… lézarder au soleil ? Oui. Bonne solution. J’allais lézarde au soleil. Je me vautrais sur un banc, un livre à la main, mes écouteurs dans les oreilles. Ah je revivais ma jeunesse, manquait plus que les bras de William. Ah non rembobinage, on oublie les bras de William.

Après une bonne demi-heure de farniente telle une vache en train de ruminer, je finis par décider de me lever pour me rendre en ville espérant trouver quelques affaires. Rien de très intéressant d’ailleurs. Je ne mis donc pas longtemps à sortir du premier magasin d’un air désespéré. Bon on allait abandonner le shopping, c’était pas la peine. Je rebroussais donc le chemin, regagnant le parc qui était désert à cette heure-ci. Je me vautrais de nouveau sur mon banc… avant de me mettre à faire ds bulles avec mon chewung gum, après tout c’était un occupation comme une autre..

Date d'inscription : 28/03/2012 Messages : 49

Plusieurs jours avaient passés depuis que William avait appris qu'il avait une fille. Et peu importe à quel point il aurait souhaité oublier, ou tout simplement que cette rencontre n'ait pas eu lieu, cela était constemment dans son esprit. Il ne désirait pas oublier par pur égoisme, mais tout simplement parce qu'il ne voulait pas être responsables des vies de deux personnes importantes pour lui. Car oui, d'une certaine façon, Mia en faisait encore partie, et sa fille même s'il ne la connaissait pas, il ne voulait pas pour autant qu'il lui arrive quelque chose. Il avait donc parlé à la seule personne à laquelle il pouvait se confier : Elijah. Car à vrai dire, il se sentait légèrement perdu et avait besoin du conseil d'un ami... Sauf que la discussion prit un bien autre sens que William ne l'avait prévu. En entendant le nom de Mia, Elijah avait éclaté de rire, avant de soupirer tout en gardant un air amusé. "Ah, Mia, c'est un cas." Cela avait mis la puce à l'oreille de William, car après tout, ils n'étaient pas censé se connaitre lui et Mia... A force d'interroger Elijah, il apprit donc que Mia faisait elle aussi parti de l'Ordre... Autant dire qu'il y avait de quoi étonner William. Il ne s'était jamais imaginé Mia en tant que membre de l'Ordre, non la jeune femme lui paraissait bien trop égale à elle-même à ses yeux pour en faire partie. Comme quoi, il venait de comprendre ce qu'elle avait voulu dire en disant que c'était une affaire de famille qui l'avait fait partir. Ou du moins, c'était comme ça qu'il l'interprêtait maintenant. Il aurait bien aimé pouvoir lui parler, pouvoir la demander. Mais en même temps, il était conscient qu'il était mieux de garder ses distances vis-à-vis de la jeune femme. Elle faisait peut être partie de l'Ordre, mais ce n'était pas pour autant qu'elle pouvait être mise au courant du secret de William. De toute manière, peu importe ce qu'il faisait, cela ne changeait rien au problème, si bien que c'était sans doute mieux de ne rien faire, de faire comme s'il n'était au courant de rien.

Le jeune homme marchait dans le parc, au téléphone. "Je m'en occuperais demain, rappelle moi de la rapeller" Il s'agissait d'un problème, mais il pouvait attendre, à vrai dire, William n'avait aucune envie de s'en occuper maintenant. Non, il avait décidé qu'il avait assez travaillé pour aujourd'hui, il avait bien trop de choses dans l'esprit pour se concentrer sur son travail de toute manière. Enfin, c'était avant qu'il n'aperçoive Mia assise seule sur un banc. Pendant quelques instants, il joua avec l'idée de faire demi-tour, de profiter du fait qu'elle ne semblait pas l'avoir vu pour repartir, mais finalement, cela lui paraissait bien trop gamin comme réaction. S'approchant sans faire de bruit, William s'asseya à côté de la jeune femme. Il voulait lui parler, sauf qu'il ne savait pas vraiment par où commencer, et son entrée en matière ne fut donc certainement pas la meilleure. "Il faut qu'on parle" Ouverture classique, mais sur le moment, il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait dire d'autre. Il posa sa main sur le bras de la jeune femme. Son geste n'avait rien de tendre, c'était uniquement pour l'empêcher de fuir au cas où elle le tenterait.

Comme tout equestria, je devais accomplir une mission. Ma dernière était une simple mission de renseignement qui avait été un succès d’ailleurs. J’avais réussi à soutirer des informations en un homme qui travaillait pour les Conspiracys mais l’homme s’était retrouvé finalement pris au piège. Il avait donc accepté de parler si les chevaliers garantissaient sa protection, ce qu’on pouvait comprendre, mas ce n’était pas mon rôle d’assurer sa protection. J’espérais juste eu celle-ci ne foire pas. L’homme était sympathique ans le fond, il avait juste prit un mauvais chemin mais elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, tour le monde faisait des erreurs, c’était connus. Pour le moment, j’attendais patiemment de recevoir mes nouvelles instructions mais celle-ci tarder à venir. Ce n’était pas si mal ça allait me permettre de passer un peu plus de temps avec ma fille. Et puis j’aimais me repose, avoir des vacances. J’avais quand même de la chance, quand on avait une enfant, surtout en bas âge, les missions étaient moins risquées moins longues et bien sûr moins fréquente, ce qui permettait en partie d’élever l’enfant, de l’élever pour qu’il s’adapte à sa vie future. J’avais de sacrés doutes sur ma méthode d’éducation, mais j’étais seule, je me débrouillais, et même si ma princesse avait la langue un peu trop pendue, elle restait tout de même assez discrète, ce qui pouvait être surprenante vu qu’elle était ma fille.
Luna connaissait l’ordre, elle savait que j’en faisais partie et elle savait ce qu’on défendait. Le Graal faisait partie intégrante de sa vie. Cependant, alors que certains enfants se passionnent je ne peux pas vraiment dire que ma fille soit une grande passionnée des chevaliers et de l’histoire du Graal. Certes elle la connait mais de là à être passionné, il y a tout de même une sacrée distance à parcourir. Mais je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, je n’étais pas non plus une grande passionnée. Franchement , les trucs vieux ça me soulait plus qu’autre chose. Je me contentais donc de protéger le Graal sans penser à Arthur et à ses chevaliers, j’en avais déjà assez à penser.

Pour le moment, mes pensées étaient assez orienté « William », je n’avais toujours pas digérer notre dernière rencontre. En partie à cause de sa réaction vis-à-vis de Luna. Bien sûr, je ne lui demandais pas de reconnaitre instinctivement sa fille, c’était un homme et autant dire que leurs capacités instinctives étaient assez éteintes. Mais du moins, ne pas lui répondre comme ça, c’était une enfant, il aurait pu peser ses mots. Depuis, Luna n’avait pas reparler de son père et quand j’avais voulu le mettre sur le tapis, elle m’avait dit qu’elle ne voulait plus le voir, qu’il était méchant et qu’elle ne l’aimait pas. Le plus dur c’était finalement de savoir qu’elle était blessée à cause de moi, la réaction de William était prévisible, je le connaissais après tout, et ce défaut n’avait pas changé, il était bien présent.

J’étais assise sur mon banc, je pensais tout en écoutant de la musique, me demandant bien comment j’avais pu en arriver là. J’avais envie de le revoir mais en même temps je savais que c’était une bien mauvaise idée. Alors quand il apparut à côté de moi , je ne pus m’empêcher de sursauter. Je roulais des yeux, avant d’enlever mes écouteurs. "On s’est tout dit je crois" En effet, il avait été assez clair en partant la dernière fois et elle ne voyait vraiment pas quoi lui dire plus.

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En temps normal, William n'était pas vraiment le genre de personnes qui restaient sans agir. Non, au contraire, il était plutôt impulsif par moment et avait tendance à agir trop rapidement, même si cela avait changé ces dernières années. Mais il avait toujours préféré l'acction au fait de se concentrer à regarder, à rester passif. Mais bien sûr, cela ne facilitait pas les choses. Peut être aurait-il du passer son chemin, et si Mia aurait joué un rôle moins important dans sa vie, peut être qu'il l'aurait faut. Mais finalement, il voulait avoir des réponses, donc le seul moyen, c'était d'aller lui parler, cela ne servait à rien qu'il se creuse la tête dans son coin, car seule la jeune femme était en mesure de lui dire ce qui s'était réellement passé à l'époque, pourquoi elle avait pris cette décision au lieu de choisir de rester avec lui. Et d'une certaine manière, le départ de Mia le blessait toujours, car il revelait aussi un manque de confiance. Elijah lui avait expliqué que parfois dans ce genre de situations, au lieu de fuir, les personnes concernées pouvaient tout à fait choisir de mettre leur partenaire au courant, comme le père de William l'avait fait. Mais Mia n'avait pas choisi cette option, et d'une certaine manière, il lui en voulait. Il aurait aimé avoir lui aussi le choix, après tout, cela le considérait également. Mais de toute manière, maintenant c'était fait, et on ne pouvait plus rien changer à cela, mais il désirait tout de même s'assurer que c'était "uniquement" à cause de l'Ordre qu'elle était partie, qu'il n'y avait rien d'autre.
Depuis qu'il appris que Mia faisait partie des chevaliers, William s'était retenu, se convainquant que c'était mieux pour tout le monde de ne pas remettre ce sujet sur le tapis. Sauf qu'en la voyant comme ça, à quelque pas de lui, il était bien incapable de se tenir à cette résolution. Peut être que ce n'était pas la meilleure idée du siècle, mais à vrai dire, à ce moment précis, cela lui était complètement égal.
En tout cas cette fois, il n'allait pas se contenter de réponses évasives qui voulaient tout dire et à la fois ne signifiaient rien. Non, il était bien décidé à lui faire cracher le morceau, il ne restait qu'à savoir s'il allait y arriver. S'étaient tout dit ? Oh non, il n'était pas de cet avis, et si ce serait le cas, il ne serait sans doute pas ici. "Je ne crois pas non. Tu ne m'as jamais parlé de cette histoire bien ancienne... Tu sais, celle à cause de laquelle tu es partie." William était assez intelligent pour ne pas évoquer l'Ordre autrement que par des sous-entendus, il ne restait qu'à espérer que la jeune femme comprenne où il voulait en venir, après tout, on parlait de Mia qui avait une façon de penser bien à elle. "Il n'y avait que ça ? Que cette vieille... tradition ? Ou tu es partie pour autre chose ?"

Malgré le fait que nos retrouvailles n’étaient pas sous le signe du bonheur. J’étais tout de même heureuse de le recroiser. Il ne s’était pas passé un jour, sans que je pense à lui et à ce qu’il était en train de faire ou de vivre. Je ne voulais pas qu’il parte, je ne voulais pas qu’il me manque une fois de plus. Car bien que sa présence n’était en fait qu’un signe de danger, je préférais ça à le voir disparaitre, ce qui entre nous était finalement assez idiot, voir cupide. Mais, William avait énormément compté pour moi, il avait compté comme personne d’autre et je ne voulais pas qu’il pense qu’il n’avait été qu’une espèce de pion dans mon jeu, ça n’avait jamais été le cas. Les événements s’étaient juste enchainés, sans que je puisse vraiment réagir, je m’étais laissée diriger par mon père. Il avait voulu le mieux pour moi, le mieux pour l’ordre, il m’avait répété tout ce que William risquait, tout ce que nous risquions. Mais avec le temps et surtout avec l’absence, j’avais fini par voir les choses autrement. C’était trop tard cependant, le mal avait été fait. Je ne savais pas vraiment si j’agirais autrement si l’histoire se répétait mais j’aurais surement aimé changer les choses, comme par exemple lui faire comprendre que je n’étais pas si détachée que ça et qu’au contraire, il m’avait plu comme personne et que si j’avais pu continuer cette histoire à deux ou plutôt à 3, je n’aurais pas hésité une seule seconde. Je n’aurais pas privé Luna de son père, je n’aurais pas privé William de sa fille et je ne me serais privée de mon amour pour lui. On avait finalement tous souffert de la situation, je le voyais dans ses yeux. Et finalement, je commençais à comprendre que j’avais sous-estimé l’amour qu’il avait dû me porter. Pour moi, ça m’avait permis de partir, une façon comme une autre de se voiler la face. J’étais heureuse…car d’une certaine façon, il ne semblait pas valoir oublier et je me demandais bien comment, il avait pu ne pas me rayer définitivement de sa vie, après tout, je ne voyais rien chez moi qui pouvait pousser à un homme à rester avec moi. Il fallait me voir sur mon banc, j’étais plus en train de faire peur qu’envie. D’ailleurs, la plus part des couples qui passaient devant moi s’étaient fait mitrailler du regard. Il m’énervait avec leur petit manie de couple heureux, d’amour parfait…c’était d’un ringard… ou peut-être pas, ce qui était énervant c’est que j’avais perdu ça…et c’était ce qui m’énervait. Alors oui j’étais heureuse de sentir sa présence sur le banc, à mes côtés, si bien que je lançais des regards noirs à toutes les filles qui le regardaient trop intensément. Elles ne voyaient pas qu’on était en train de discuter, fallait qu’on rajoute un panneau privé ou quoi.

Je le regardais avec des yeux gros comme des billes. De quoi il voulait parler. Dans mon esprit, les chevaliers ne venaient même pas. C’était pas possible qu’il soit au courant, je fis la moue… « Hein ? » avant de tenter de donner une réponse valable… « j’ai pas Dit que je voulais partir, j’ai dit que je devais le faire… Alors oui c’est à cause de cette stupide tradition familiale..sinon je ne serais pas partie, je n’en avais as envie, pas du tout même… enfin… c’est fait maintenant » Je baissais les yeux, je n’étais pas fier de moi et le faire souffrir était bien loin de me faire plaisir. « J’ai toujours pensé que tu t’en remettrais vite, que j’étais la fille la plus remplaçable sur terre, que limite je te libérais d’un poids en partant, c’est comme ça que j’ai pensé pour réussir à partir si je ne l’avais pas fait je pense que je n’aurais jamais pu partir.. » Je m’embrouillais enfin comme d’habitude.

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William était quelqu'un de très sûr de soi. Non pas qu'il se croyait parfait, ou invincible, mais disons qu'il avait le courage d'aller vers l'avant, quite à faire des erreurs. Selon lui, il était bien mieux de devoir s'excuser que de regretter de n'avoir rien fait. Il n'y avait qu'en compagnie de Mia ou finalement il lui arrivait d'hésiter, de douter. Elle était la seule personne à qui il tenait réellement, et qu'il ne voulait pas perdre, mais c'était bien arrivé. D'ailleurs, à l'époque, il s'était souvent demandé pourquoi elle était partie, tentant de comprendre ce qui avait bien pu clocher chez lui pour qu'elle prenne une telle décision. Car oui, au début, il avait tout simplement pensé que c'était sa faute. Avec le temps, il avait tenté de se convaincre du contraire, mais il avait toujours gardé un doute à ce sujet. Après tout, il était loin d'être parfait, il avait des défauts, des paquets de défauts même, et il n'était pas si impensable que la jeune femme en avait tout simplement eu mare, car il n'était pas toujours facile à vivre. Lui aussi avait son propre caractère, et même si la plupart du temps il était plutôt cool, cela ne voulait pas dire qu'il était toujours comme ça. Mais enfin, passons, il avait finalement compris que ça n'avait pas été le problème, mais qu'il avait été bien autre. Ce n'était pas non plus cet enfant qui en était réellement la cause, disons qu'il avait plutôt été un facteur déclenchant, car même si elle ne serait pas partie à l'epoque, elle aurait fini par partir. Tout ça à cause de l'Ordre... A vrai dire, même si William s'était engagé dans cette mission, il lui arrivait souvent d'avoir des problèmes avec les règles plutôt vieux-jeu de l'Ordre. Heureusement pour lui, il était une sorte de cas spécial et n'avait donc pas à les suivre, enfin ça, c'était lui qui l'avait décidé tout simplement. La seule règle qu'il respectait, c'était de ne pas en parler... Mais c'était moins pour l'Ordre qu'il le faisait, mais tout simplement pour rester en vie. Et oui, rien de glorieux dans tout ça, mais il se trouvait bien trop jeune pour mourir, donc autant retarder cet instant le plus possible.

Par contre, Mia était toujours aussi longue à la détente. Quelle idée aussi de lui parler en sous-entendu... Elle avait une façon de penser bien à elle, ce qui la rendait légèrement incapable de lire entre les lignes de ce que disaient les autres... Du moins la plupart du temps. William roula des yeux. A vrai dire, sa patience était limitée, surtout qu'il avait légèrement l'impression qu'elle le prenait pour un idiot. "Bien plus qu'une histoire de famille non ? Disons, un club ?" Par contre, il s'adoucit rapidement, passant tendrement sa main sous le menton de Mia pour l'obliger à le regarder. "Si j'avais pensé que tu étais remplaçable, crois-tu vraiment que je me serais interessée à toi à l'époque ?" Non, pour lui, elle était finalement tout sauf remplaçable, la preuve étant tout simplement que depuis le départ de la jeune femme, ses relations avaient que très rarement dépassées une nuit, et même dans ce cas, elles s'étaient terminées la nuit suivantes. "Tu pourrais me dire la vérité non ? Je la connais déjà, mais j'aimerais l'entendre par ta bouche" Evidemment, une fois de plus il parlait de l'Ordre, tout simplement parce que c'était la seule chose qui pour le moment était capable de l'empêcher d'embrasser la jeune femme. Il avait beau être en colère contre elle, lui en vouloir, mais finalement, cela ne changeait rien à ses véritables sentiments.

Le temps était agréable, Luna devait apprécier son après midi poney. Je montais aussi, mais par faute de moyen beaucoup moins régulièrement que Luna. Je la privilégias, elle adorait tellement ça, Son poney préféré répondait au nom de Cookie, il était de robe appaloosa, blanc et tacheté noir. J'aimais passé mon temps à la regarder faire, mais j'avais tendance à prendre rapidement peur. Luna était intrépide, un peu trop, enfaîte, elle avait bien trop hérité de moi sur ce point ce qui la rendait finalement assez tête brûlée. J'étais tombé plusieurs fois de cheval, heureusement sans grande conséquence, mais je voulais a tout prix éviter que Luna ne se fasse mal. Cependant je savais aussi que monter à cheval signifiait tomber, tout les cavaliers finissent une fois au moins les fesses par terre. Et autant dire que manger le sable de la carrière n'est pas très agréable. D'ailleurs, j'avais promis à Luna qu'on irait se faire une ballade toute les deux, mais depuis le meurtre, ça risquait d'être compliqué... C'était Luna qui m'avait demandé de ne pas rester, sûrement pour ne pas toujours avoir sa mère sur les basques, ceux que je pouvais évidemment comprendre, vu que j'avais fait le même coup à mon père. Trainer m'avait paru être à l'origine une bonne solution, mais en y réfléchissant, c'était finalement assez idiot de perdre son temps à ne rien faire. Bien que profiter du soleil ne me faisait sûrement pas de mal. Et puis ça allait me permettre de bien attaquer cette soirée vu que je chantais dans un des pubs de la ville, il faut bien gagner de quoi manger. Luna allait donc devoir passer sa soirée avec sa nounou, en espérant qu'elle ne fasse pas comme la dernière fois. Elle avait réussi à enfermer la nounou dans les toilettes...

A vrai dire, j'étais un peu surprise, en fait complètement surprise de voir William. Je le connaissais bien et pour moi, il n'avait rien à redire. Il avait raison d'ailleurs, je l'avais assez trahi comme ça pas besoin d'en remettre une couche. Pourtant c'était bien lui qui était là, assis à côté de moi. Cependant, il commençait de plus en plus à m'inquiéter avec sa façon de parler quelque peu étrange. Surtout que ça allait dans un sens qui était assez épineux. « Heu.. » Je commençais à me demander s'il n'était pas au courant pour l'ordre, ce qui nous mettait tout 3 en danger et autant dire qu'il est recommandée de ne pas inquiéter une mère. Cependant tout aurait été plus facile, si je ne fondais pas pour lui, a peine m'avait il touché la joue que le rouge me monta aux joues tandis que tentais de regarder autre chose que son regard et autant vous dire que c'était peine perdue. « heu... Pour...parce..que...rha puis... arrête de me regarder comme ça.. » Oué très adulte comme réaction.
Il connaissait l'ordre de quoi me refroidir instinctivement, je reculais. Mais vu que j'avais les bords des fesses sur le rebord du banc, je fis une magistrale chute arrière et me vautré dans l'herbe dans un gros boum. Je me relevais rapidement « Tu es au courant pour l'ordre... »

Date d'inscription : 28/03/2012 Messages : 49

Sa relation avec Mia avait certainement plus marqué le jeune homme que celui-ci n'aurait daigné avouer. A vrai dire, avant de la rencontrer, il n'avait tout simplement pas cru à ce sentiment idiot qu'était l'amour. Non, à ses yeux, cela n'avait été qu'une chose pour les pauvres filles simples d'esprit. Le grand amour... Rien que cette expression avait suffi à le faire rire, tellement cela lui semblait niais. Par contre, Mia avait bouleversé sa vie sur bien des points... Non seulement, cela avait été une des premières fois où il s'était réellement attaché à quelqu'un, mais en plus, elle lui avait fait découvrir un côté de sa personnalité qu'il avait ignoré jusque là, un côté bien plus tendre, voir même plus rêveur, car finalement il s'était imaginé - ou plutôt, avait tenté de le faire - leur vie plus tard. D'accord, ils n'avaient passé qu'une année ensemble, mais pendant tout ce temps, il n'aurait jamais pensé que cela se finirait si vite. Non, il avait eu confiance en leur relation. A tort, comme il avait cru dans un premier temps. Et la découverte qu'il venait de faire, c'est-à-dire que Mia l'avait quitté tout simplement à cause de l'Ordre et des restrictions que celui-ci imposait, avait bouleversé cette vision des choses. Surtout que la réaction de la jeune femme montrait bien qu'elle n'était pas devenue insensible aux charmes de William, bien au contraire même puisqu'il arrivait toujours à la faire rougir si facilement, bien que cette fois, il n'avait même pas cherché à faire cet effet, ou du moins pas consciemment. Dans une autre situation, cela l'aurait certainement amusé, mais là, ce n'était pas réellement le cas. Disons qu'il y avait encore bien trop de choses à mettre au clair avant de céder de nouveau à ces petits jeux là. Enfin non, il n'allait pas en arriver là, il ne devait pas, c'était aussi simple que cela. D'ailleurs, il ne devrait même pas être ici et parler avec Mia... Rien que cela pouvait suffir à mettre la jeune femme en danger, et si jamais quelque chose devait arriver à elle ou à leur fille, il savait déjà qu'il ne se le pardonnerait pas. Pendant un instant, il jouait avec l'idée de partir, mais finalement, sa maîtrise de soi ne semblait pas être assez forte. Ca aussi, c'était quelque chose de rare chez William, surtout que ces dernières années l'avaient durcies à bien des égards, mais il n'était pas capable de tourner dos à Mia, ou du moins pas pour de bon.

S'il était au courant pour l'Ordre... C'était bien Mia de demander ça, de toute manière, s'il ne l'aurait pas été, les paroles de la jeune femme auraient trahis le secret. Autant dire qu'elle allait devoir travailler la discretion... Mais William se doutait également qu'elle n'aurait sans doute pas réagi de la même manière si elle aurait eu une autre personne en face d'elle. Donc c'était également un signe de confiance, si on voulait de lvoir comme ça. Cependant, il ne put pas s'empêcher de rouler des yeux tout en lui jetant un regard mi-desespéré, mi-amusé. "Toujours aussi discrète à ce que je vois. Si je ne me trompe pas, tu viens de violer la règle numéro 1"